sexta-feira, maio 27, 2005

Impacte das alterações climáticas na flora Europeia


Esta semana foram publicadas algumas notícias sobre um artigo publicado na revista Americana PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences, USA) que indiciavam a possibilidade de uma perda de 60% da Flora Europeia em 2080. Naturalmente o titulo destas notícias era exagerado pois não é isso que consta do nosso artigo. Ainda assim os resultados dão que pensar. Na minha óptica pessoal, mais do que indicar quantas espécies vão desaparecer em 2080 (até porque apenas uma amostra limitada da flora europeia foi modelizada) este estudo revela padrões espaciais de vulnerabilidade que poderão ser utilizados como suporte ao estudo de propostas concretas de gestão no terreno. Esses padrões sugerem maior vulnerabilidade a extinções de origem climática nas serras do Mediterrâneo e em áreas de matriz atlântica do sul da Europa (por exemplo a região Lusitânia). Para os interessados numa análise mais detalhada dos resultados sugiro leitura do estudo que se encontra disponível gratuitamente na página da revista:

http://www.pnas.org/cgi/reprint/0409902102v1

1 comentário:

Miguel B. Araujo disse...

Saudo a reportagem feita pelo jornal "Le Monde" que, ate' a' data, parece ser a que relatou o conteudo do artigo com mais propriedade.

En Europe, la diversité végétale est menacée par le réchauffement
LE MONDE | 28.05.05 | 14h19 • Mis à jour le 28.05.05 | 14h19

Selon des travaux publiés lundi 23 mai par la revue américaine Proceedings of the National Academy of Science (PNAS), les changements de répartition des habitats dus au réchauffement pourraient toucher durement de nombreuses espèces, d'ici à 2080. Les différents scénarios du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat) ont été testés. Selon le pire d'entre eux, dit A1 (doublement de la concentration atmosphérique de CO2 et augmentation de la température moyenne de 3,6 ºC), 22 % des espèces végétales du Vieux Continent seraient "sévèrement menacées" si on suppose qu'elles ne sont pas en mesure de migrer hors de leur aire naturelle de répartition. Dans les mêmes hypothèses et en se plaçant cette fois dans le scénario le plus favorable, dit B1 (faible augmentation de la concentration en CO2 et augmentation de la température moyenne de 1,8 ºC), 10 % environ des espèces européennes seraient "sévèrement menacées" ­ c'est-à-dire amputées de plus de 80 % de leur aire de répartition climatique.

Dès lors qu'une grande capacité à migrer est prise en compte par les scientifiques, ces taux chutent, dans les deux scénarios envisagés, autour de 5 %. Mais, s'agissant de végétaux, les chercheurs s'en tiennent généralement à une capacité migratoire très limitée.

Pour établir de tels résultats, les auteurs de ces travaux, dirigés par Wilfried Thuiller, un postdoctorant français expatrié au South African National Biodiversity Institute (Sanbi), ont étudié 1 350 espèces végétales européennes, soit environ 10 % du nombre total d'espèces. Ils ont corrélé l'aire de répartition de chacune de ces plantes à des données climatiques (indice d'humidité, température, précipitations saisonnières, etc.) ayant un impact direct sur la croissance et la survie des végétaux.

En anticipant les modifications climatiques à venir, ils ont ainsi été capables de déterminer les variations de l'aire géographique de répartition de chaque espèce. Plus son habitat se réduit, plus l'espèce est mise en danger. "Ce que nous donnons, tempère M. Thuiller, ce sont des indications de tendance, pas des prévisions précises." La fiabilité des données utilisées est en effet, parfois, sujette à caution. Notamment en ce qui concerne les relevés des aires de répartition actuelles de chaque espèce : le niveau de précision des cartes actuelles est de l'ordre d'un carré de 16 kilomètres de côté. Ce qui, précise M. Thuiller, "pose certains problèmes, notamment près des zones montagneuses, où les conditions climatiques changent beaucoup en fonction de l'altitude" .

En outre, une part des plantes étudiées ont une durée de vie suffisamment longue pour ne pas disparaître brusquement. "Les arbres comme les hêtres ou les pins sylvestres ne vont pas mourir brusquement si, du fait du réchauffement, ils se retrouvent hors de leur zone de répartition climatique, tempère le chercheur. On trouve par exemple en Afrique du Sud des chênes européens plantés voilà plusieurs décennies, qui se portent très bien, même s'ils ne se reproduisent pas."

Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 29.05.05